« Sans Pétrus Borel, il y aurait une lacune dans le Romantisme. » (Baudelaire.)
Aux lendemains des Trois Glorieuses, un jeune poète mêle en un chant poignant sa déception et ses aspirations à un monde meilleur. Il s'est choisi pour guides Saint-Just et Victor Hugo, et ses amis s'appellent Théophile Gautier, Gérard de Nerval ou Philothée O'Neddy. Sincère par nature, il s'est mis tout entier dans sa première publication, ces Rhapsodies qui seront à la fois le résumé de son parcours et le programme de sa singulière existence.
« J'ai besoin d'une somme énorme de liberté », nous prévient Borel, s'abandonnant à sa légende de Lycanthrope. Et d'égrener, dans une langue stupéfiante de vitalité et d'inventivité, tout ce qui le sépare de cette liberté chérie, préfigurant Rimbaud, mai 68 et le Surréalisme. André Breton lui-même le reconnaissait, qui affirmait :
« Si jamais Pétrus Borel retrouve grâce…, il le devra sans doute à ce petit livre où le désespoir fait mine de se laisser désarmer, où l'ingrat le cède bien des fois au charmant : Rhapsodies. Il y montre, parfois, un chant si pur qu'après de telles prémisses, il apparaît vraiment comme le chant de la délivrance. »
Les Rhapsodies n'avaient pas été republiées depuis 1922. Voici enfin la première édition critique de cette pièce majeure du Romantisme, dans un texte conforme à l'édition originale de 1832.
Edition préparée par Jacques Carrier, comportant :
Présentation et notes.
5 illustrations.
Annexes.
Bibliographie.
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